Militaire en reconversion : savoir rayonner ses vertus en secteur civil
- On ne se défait pas de l’état militaire comme d’un simple vêtement. On ne démissionne pas du métier de soldat, de marin, d’aviateur ou de gendarme comme on quitte un emploi civil.
- Quand on est entré dans la voie du service, quand on a accepté formellement l’hypothèse de son sacrifice ultime, quand on a été prêt(e) à donner sa vie pour la protection de son pays ou de ses camarades, pour la défense d’un certain équilibre des forces, pour la préservation de valeurs qui transcendent les intérêts personnels, les modes, les saisons politiques et les ambitions mercantiles, il peut s’avérer délicat de s’insérer ensuite dans un tissu économique et social dont on ne perçoit pas clairement ni les codes ni les tenants et aboutissants.
- Les notions d’engagement, de loyauté, d’abnégation, de courage, d’honneur, d’exemplarité et d’esprit de corps, qui constituent le socle du monde militaire peuvent parfois sembler en grand décalage avec la versatilité, l’opportunisme, la compétitivité et l’individualisme manifestés dans certains secteurs de la vie civile ou, du moins, du marché de l’emploi.
- Souvent partagée entre la tentation du compromis, du renoncement à ses valeurs profondes, du repli sur soi, potentiellement traversé(e) par une sorte de dépit, de sensation d’inadaptation, d’incompréhension réciproque, de défiance voire de mépris, la personne militaire en transition ou en reconversion peut rencontrer un certain nombre de difficultés au cours de son nouveau parcours.
